40333 Nouveautés Montalieu

On pensait que Johnny Clegg avait décidé de mettre un terme à sa carrière en 2017 (suite à une longue maladie contre laquelle il se bat depuis plusieurs années) en donnant une ultime série de concerts en Afrique du Sud pour remercier son public, fidèle depuis toujours. Son spectacle Final journey rassembla pas moins de 70 000 personnes dans son pays et fut partout acclamé lors de la tournée internationale qui suivit. Il enregistre simultanément cet album studio sur lequel on peut l'entendre en duo avec Angélique Kidjo sur Colour of my skin mais aussi en duo avec son fils Jesse sur I've been looking. Le titre Oceanheart a été choisi par l'UNESCO pour accompagner la campagne World Oceans Day de sauvegarde des océans et de lutte contre leur pollution.

Face à la pandémie que connaît actuellement la planète, femmes et hommes de tous horizons multiplient les actions solidaires envers ceux qui luttent en première ligne. Dans cet élan, un collectif d'artistes solidaires regroupant quelques-uns des plus grands noms de la scène classique française (Gautier Capuçon, Natalie Dessay, Alexandre Tharaud, Philippe Jaroussky, Yvan Cassar, Bertrand Chamayou, Nemanja Radulovic, Karine Deshayes, Hugues Borsarello, Edgar Moreau, Franck Braley... ), s'est réuni pour mener de concert une action caritative au profit du personnel soignant et hospitalier. Ainsi, musiciens, auteurs, dessinateurs, ingénieurs du son, historiens, tous ont apporté leur contribution bénévole à cet album : Symphonie pour la vie, dont les fonds récoltés seront intégralement reversés à la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France. Début avril 2020, solidaires, mais solitaires, les interprètes se sont croisés, succédés tour à tour au studio Riffx de la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, spécialement aménagé dans une configuration inédite à l'architecture éphémère. Les artistes ont pu, à distance, conjuguer leurs talents dans le respect le plus strict des mesures de sécurité sanitaire. Illustrations inédites du dessinateur Plantu.

Alabaster DePlume travaillait pour Ordinary Lifestyles, une organisation caritative qui aide les personnes handicapées à vivre chez elles. Plus précisément, il travaillait avec Cy et Lee. Son travail consistait à les faire se socialiser et il l'a fait en créant des chansons avec eux. Ils composaient des mélodies ensembles, fredonnaient des airs... DePlume enregistrait ces sessions impromptues sur son téléphone puis se rendait au studio et utilisait le matériel comme point de départ pour ses chansons. Il est à la fois chef d'orchestre, compositeur, saxophoniste et activiste né à Manchester. Il réside au centre de création londonien Total Refreshment Center. La musique de To Cy et Lee contient une orchestration naturellement élégante enroulée autour de quelque chose de viscéral et primordial.

L'idée de réunir des chanteuses et chanteurs d'horizons différents autour de percussions est a priori inédite dans l'histoire du disque. Conçu et réalisé par le percussionniste d'origine brésilienne Silvano Michelino, Boca de tambor est une suite de duos associant des chants dans différentes langues avec toute une variété de percussions. Des percussions allant des tablas aux tambours bata en passant par le djembé avec des chants en brésiliens bien sûr, mais aussi en créole de Guinée-Bissau, en japonais, en hébreux, en anglais, en tsonga d'Afrique du Sud... Le mariage percussions et voix est un plongeon dans l'essence même de la musique, proche des toutes premières expressions musicales de l'homme. Le choix des morceaux ainsi que les arrangements ont pris le parti pris de l'ouverture, s'éloignant délibérément du folklore pour une proposition novatrice et un résultat original et surtout de toute beauté.

Ce septième album a été enregistré avec la Chorale des Femmes de Gori en Géorgie, le pays d'origine de la chanteuse. Alliant compositions originales et nouvelles interprétations de chants traditionnels sur le thème de l'hiver, ainsi qu'une magnifique reprise de River de Joni Mitchell, la magie des voix et la douceur des morceaux en font la formule parfaite entrer dans l'hiver.

Découvert par le grand public grâce à une vidéo postée par France Musique (3 millions de vues) et à sa prestation exceptionnelle aux Victoires de la musique Classique en 2018, le spectaculaire contre-ténor polonais Jakub Jozef Orlinski, signature exclusive du label Erato, fait irruption de manière fracassante sur la scène internationale. Avec un timbre superbe et percutant, une maîtrise stylistique irréprochable et une présence scénique incroyable, ce jeune artiste est promis à un avenir glorieux. Cet album, enregistré avec le brillant ensemble Il Pomo d'Oro dirigé par Maxim Emelyanychev, est un voyage à travers toutes les facettes du sacré : la piété la plus intime, la joie inébranlable, le doute, l'angoisse... L'enregistrement fait la part belle aux compositeurs baroques italiens mais aussi allemands et nous fait découvrir notamment huit premières mondiales au disque.

Avec Acoustic, la diva malienne revisite les chansons de son précédent opus, Mogoya, et quelques-uns de ses classiques incontournables (Saa magni, Diaraby nene). Ce disque, enregistré unplugged, restitue une authenticité marquant le profond attachement d'Oumou aux fondements de la musique traditionnelle du Wassoulou, sa région natale. Autour de sa voix incandescente, se sont ainsi rassemblés les choristes Emma Lamadji et Kandy Guira, le guitariste prodige Guimba Kouyaté et le fidèle Brahima "Benogo" Diakité, virtuose du kamele ngoni. La battante, l'insoumise, la révoltée confirme avec générosité et liberté qu'elle est une artiste toujours en devenir, toujours à la pointe du combat pour l'émancipation de la femme, par delà tradition et modernité.

C'est un EP de 8 titres, faisant un parallèle entre l'esclavage et l'aliénation moderne que l'on retrouve dans nos métiers, nos hobbys, nos habitudes, nos plaisirs, nos quotidiens, dans ce qu'Edgar appelle Les identités pourpres en référence au roman d'Alice Walker. L'objet des morceaux n'est pas de pointer du doigt les assujettissements à un labeur, une hiérarchie, un système mais au contraire, d'amener l'auditeur à une réflexion sur les libertés meurtries. Reprenant les influences qui ont nourri son éducation, du sébéné au blues en passant par le zouk et la folk, les orchestrations plurielles racontent aussi et surtout, la diversité du rap en tant que musique inclusive, en tant que musique du monde.

Pour les 40 ans du groupe, The Specials reviennent avec un abum composé de 10 titres inédits.

Véritable plongée au coeur de l'univers digital de Stand High Patrol, l'imprévisible Midnight walkers suit la recette qui a fait la réputation des trois Dubadub Musketeerz au fil de leurs performances lives. On y découvre un dub contemporain, sans limites, qui compose avec le reggae digital et le hip hop tout en s'habillant d'accents new wave, bass music, voir même étonnamment dancefloor. Les flows aiguisés de Pupajim se posent sur des instrumentaux intemporels pour offrir un album audacieux aux ambiances diverses ; représentation fidèle de l'originalité revendiquée d'un crew au son intriguant qui séduit depuis déjà des années.

Son vibrato égratigné, splendide, colle le frisson. Sa musique hantée, organique, inspirée, dessinent de grands espaces, des traversées du désert, des "évadées belles". Amples et cinématographiques, les chansons de Louise Verneuil nous emmènent en voyage. Entre Jane Birkin et Marianne Faithfull, Patti Smith et Nico, cette impétueuse femme-enfant s'invente à 30 ans une filiation qui évoque cuir et soie, chic et chien.

Faut-il chercher le message dans la photo de la pochette de ce huitième enregistrement studio de Danyèl Waro ? Serait-ce l'illustration de la maxime qui dit que tenter de comprendre l'âme humaine, c'est comme essayer de vider la mer avec un seau ? Enregistré au studio Oasis, un studio mythique de la Réunion tombé un peu en sommeil, la console a été dépoussiérée pour les sessions. Le maloya puissant de Danyèl Waro a pu alors résonner avec toute sa force. Accompagné et soutenu par les choeurs de son nouveau quartet (Mickaël Talpot au rouler, Bino Waro, son jeune fils, au sati-piker, Gilles Lauret au triangle et à la basse et le vieux compagnon Laurent Dalleau aux congas), Danyèl livre ici un album qui revient à l'essentiel : hommages aux hommes qui comptent pour lui (Dédé Lansor, Daniel Singaïny, Georges Brassens dont le Je me suis fait tout petit est adapté en créole), conte écologique (Tizan), rencontres (Sentier des Lauzes), écho ironique et mordant au quotidien (Babilonn, Kayanm, Dann Wi).