456 Nouveautés Montalieu

Axel Matrod pourrait être considéré comme le fils caché de Blaise Cendrars et de Celia Cruz. Un cousin éloigné de Jack London. A 15 ans, comme n'importe quel adolescent, il écoute du rap et du reggae, mais le Buenavista Social Club change sa vie, et à la suite d'un premier voyage au Brésil, il sait que sa route se dirige vers le continent sud Américain. Argentine, Bolivie, Paraguay... six mois sac au dos à parcourir les terres latines. De retour en Europe, il met le cap pour Barcelone et un jour que la Guardia Civil lui a confisqué sa guitare, parce qu'il faisait la manche sur les ramblas, un compatriote lui en offre une. Il se nomme Manu Chao ! Reparti pour le Mexique, il va rester quatre ans sur le continent : Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama... avant de revenir à Toulouse, avec Irina (multi-instrumentiste cubaine devenue son épouse), et monte un groupe autour de leur duo : le Combo Tropical, qui tourne désormais depuis 2012, et a enregistré cet opus sur lequel on peut entendre du cha cha, du boléro, de la cumbia, toutes ces musiques latines exubérantes et chaleureuses, mais ici modernisées.

Sept ans après son premier album et le tube mondial New soul, la musicienne franco-israëlienne revient avec un disque où elle chante comme jamais auparavant. Sur Dream in my head, on découvre un répertoire inspiré des grandes voix de la soul.

Le légendaire guitariste des Rolling Stone a écrit ou co-écrit la majorité des titres de cet opus, a joué de la guitare bien évidemment mais aussi du piano, de la basse et assuré le chant et les chours. Crosseyed heart se compose de 15 titres mêlant toutes les influences chères à Keith Richards telles que le rock, le blues, la country mais aussi le reggae. On retrouve aussi quelques collaborations de renom dont un captivant duo avec la chanteuse Norah Jones sur une ballade soul intitulée Illusion.

La chanteuse de Moriarty, poursuit sa route d'exploratrice vers les sentiers du Baroque et des musiques traditionnelles de l'ancien et du nouveau monde. En quête de nouveaux horizons musicaux, elle rencontre le guitariste et luthiste Bruno Helstroffer évoluant depuis toujours à la croisée du baroque et du rock. L'idée du projet naît alors et se construit peu à peu avec l'appui de la claveciniste Elisabeth Geiger. Deux ans de recherches aboutiront à ce melting pot de musiques anglaises du XVIIème siècle mises en regard avec des ballades américaines traditionnelles. Folk baroque ? Ballades transatlantiques ? Musique ancienne du nouveau monde ? Nouvelle musique de l'ancien monde ? Voilà un album inclassable et transfrontières !

Il en va des belles musiques comme des grandes amitiés : elles s'inscrivent dans la durée avec une fraîcheur que rien ne peut altérer, c'est à la jonction de cette experience humaine et musicale que se joue l'album de Piers Faccini et Vincent Segal. Reposant sur le seul alliage de la voix, de la guitare et du violoncelle, rassemblant compositions originales et reprises, cet album tire sa substance de leur histoire commune comme de leurs destins individuels.

Quatrième album solo pour la voix et la guitare du mythique groupe Pink Floyd.

Le trio anglo-suisse-français s'est envolé à l'été 2015 pour New-York pour y enregistrer leur second opus avec Nicolas Vernhes (Deerhunter, War on Drugs, Animal Collective) dans son studio Rare Book Room à Brooklyn. Le producteur a tout simplement sublimé la musique du groupe, on y retrouve sur ces dix titres la voix cristalline et fragile d'Elena Tonra qui nous transporte dans leur univers aux longues envolées sonores d'une intensité fabuleuse.

Les 'Drops' se réapproprient le répertoire des black string-band des années 30 avec une énergie et une créativité insolente. Ils mélangent les genres sans complexes et avec allégresse. Leur style pourrait se définir comme un cocktail détonant de folk, de blues, de bluegrass, d'old time et de jazz, ils flirtent même parfois avec le hip-hop. Leur talent pour faire de la musique du XXIème siècle avec des instruments acoustiques et rudimentaires est totalement surprenant.

L'Américaine s'entoure de ses amis Alela Diane, Dave Depper (Death Cab For Cutie), Nate Query (The Decemberists), le tout produit par John Askew (Neko Case, The Dodos) pour un album d'une rare finesse et grâce. Elle est surtout une grande raconteuse d'histoires évoquant tour à tour l'indépendance, la féminité, la solitude et les relations humaines. Avec un regard sincère et honnête sur elle-même, le disque capture avec une grande finesse ce moment entre perte et redécouverte de soi-même.

Né au Texas, aujourd'hui résident marseillais il est considéré comme l'un des parrains de la scène de Seattle (on a quand même retrouvé Mr Hale sur la compilation mythique Sub Pop 200). Pour enregistrer cet album, il est allé en Italie pour travailler avec le producteur Antonio Gramentieri, grand arrangeur, guitariste et célèbre joueur de lapsteel. Musicalement plus aventureux que son prédecesseur ce disque est un subtil mix de synthétiseurs, piano, orgue Hammond, clarinette, saxophone, mellotron, accompagnés par les textures de guitares de Gramentieri, créant le parfait paysage sonore pour les histoires de Hale.

Les écossais secouent la scène post-rock depuis les années 90 ! Huit albums studios plus tard, le groupe, redevenu un quartet après le départ de John Cummings, n'a pas perdu de sa fibre créative et revient avec la bande originale composée pour le film Atomic : living in dread and promise, un documentaire de Mark Cousin, acclamé par la critique pour son regard perçant sur l'usage du nucléaire dans notre société. Ce n'est pourtant pas la première fois que le groupe se frotte à la composition d'une bande originale. La bande de Stuart Braithwaite avait déjà été remarquée dans ce domaine notamment pour la musique de Zidane : un portrait du 21e siècle (2006) et de la série Les Revenants (2013). Pour la création de cet album, qu'ils considèrent comme le projet le plus intense et gratifiant qu'ils aient mené jusqu'ici, ils se sont notamment rendu à Hiroshima pour s'imprégner des désastres pouvant être provoqués par l'énergie nucléaire et les faire ressentir au public.