Bernadette Gervais découpe le temps en quatre moments et décompose ainsi mouvements, transformations et métamorphoses. Si, dans certaines séquences, quelques secondes seulement séparent la première de la dernière image, dans d'autres, ce sont des heures ou des années. Le lièvre fait si vite son chemin qu'on le voit à peine traverser les cases, mais il faut plusieurs jours au coquelicot pour bourgeonner, fleurir et flétrir, et toute une année pour voir les quatre saisons transformer le paysage autour de la maison. Questionnement sur l'élasticité du temps, la façon dont il agit sur les êtres et les choses, les modifie et les déplace, jeu sur les échos... L'enfant, d'une page à l'autre, s'amuse de voir qu'il faudra au moins huit cases à l'escargot pour disparaître de son champ de vision !