230 Nouveautés Creys - Mepieu

Cet album le confirme, Virginie Teychené est une musicienne de la voix. Elle se promène dans son musée imaginaire, consacré ici aux chanteurs de jazz qui sont également auteurs, en apportant sa lumière à chacune de ses pièces. Les arrangements comme en apesanteur du contrebassiste Gérard Maurin, le piano clairobscur de Stéphane Bernard, le jeu dansant du batteur Jean-Pierre Arnaud, sans oublier la trompette inspirée d'Éric Le Lann, font de Bright and sweet un disque de jazz exemplaire, où, chacune à son tour, les miniatures qui le composent en vérité ne sont que des commencements.

Voix libre et funambule, premier prix du Concours de jazz de la Défense en 2009, Leïla Martial propose un premier album entre jazz et pop moderne.

Ce double album est plus qu'une simple anthologie ; il brosse le portrait d'un musicien génial et offre un panorama complet au niveau sonore et visuel de la carrière de celui que l'on surnommé le "Paganini de la contrebasse". Tout est parti d'un coup de foudre que le jeune Renaud Garcia-Fons, alors âgé de seize ans, eut pour la contrebasse, une passion si forte que l'homme semble aujourd'hui ne faire plus qu'un avec elle, devenue prolongement de son âme. Un instrument auquel il n'a eu de cesse, depuis ce choc originel, de donner une voix soliste, y compris dans ses expériences en groupe, et d'en exploiter toutes les possibilités.

Last dance nous présente deux immenses musiciens pour une conversation musicale bouleversante après des années d'interruption.

A première vue, ce tandem est peut-être inhabituel : le doyen de la contrebasse d'avant-garde associé à un type qui, depuis des décennies, donne pratiquement la définition de 'la guitare jazz mainstream'. Mais Charlie Haden et Jim Hall ont bien plus de choses en commun que vous ne pourriez imaginer. Chacun apporte à la table plus de cinq décennies d'histoire jazz, et chacun fait ressortir ce que l'autre fait de mieux dans ce contexte parmi les plus intimes...

L'esprit de cet album, tout en chaleur et en arabesques, s'inspire du paradoxe de la fragilité intime d'un artiste face à la démesure et à l'agressivité du système dans lequel il peut parfois évoluer. Le résultat produit ce savant mélange, typique de la musique d'Ibrahim, tour à tour ensorcelante, méditative et enjouée, jetant autant de ponts entre les quarts de tons qu'elle le fait entre l'Occident et son Orient natal.

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MAGISTRAL & SENSIBLE --- Renaud Garcia-Fons : Un itineraire singulier entre classique, jazz et musiques du monde -- L'alliance de deux instruments à archet, le plus grand et le plus petit existants,pour une complémentarité lyrique et inspirée... -- UN DUO LUNAIRE ET DELICAT -- Renaud García-Fons et Derya Türkan se sont rencontrés en 2006 lorsqu'ils ont joué ensemble avec Kudsi Erguner, le célèbre joueur de Ney turc. Après toutes ces années, l'envie d'enregistrer à nouveau ensemble leur est venue comme une simple évidence. Leur musique nourrie d'influences orientales, méditerranéennes et latines, est inspirée par l'expression lyrique et le chant profond de la tradition du Maqam Oriental et du Cante Jondo Andalou. Ils jouent sur ce disque leurs propres compositions. Leurs deux instruments, le plus petit et le plus grand des instruments à archet, trouvent une complémentarité naturelle de timbres et de modes de jeu et produisent à eux deux, l effet d un véritable orchestre. Renaud et Derya ont un désir profond de passer outre l expression traditionnelle de leurs instruments pour découvrir ensemble de nouveaux espaces musicaux, rythmiques, raffinés, et poétiques. À l évidence, c est à un grand moment d émotion et de ferveur musicale que nous invite ce duo à l instrumentation totalement inédite

Pour Tigran Hamasyan qui, entre parenthèses, a retrouvé son nom complet sur la pochette, tout est question de savoir-faire. En l'occurrence, savoir imbriquer tant d'influences que celles des airs traditionnels arméniens de « Kars 1 » et « Kars 2 (Wounds of the Centuries) », des mélopées lyriques de « Song for Melan and Rafik » et « To Love», du jazz fusion de « Double Faced », ou de la boucle rythmique de « Entertain Me » qui, à une époque, aurait pu servir de générique radiophonique. Le rock ou les programmations de synthétiseur sont également présents dans ce premier album pour le compte du label Nonesuch et plus que jamais avant-gardiste, sinon défricheur de territoires inconnus.

Le pianiste-voyageur, à cheval entre Erevan et New York, prend soin de tenir l'auditeur par la main dès « To Love », et de le guider dans les méandres de sa création par la simplicité d'une mélodie vocale agrémentée de touches de piano. Le chant éthéré s'invite encore sur les compositions suivantes, jazz fusion ou traditionnels revisités, traversés de loops electro et d'improvisations solo ou en groupe. Le bassiste Sam Minaie et le batteur Arthur Hnatek étoffent Mockroot d'une rythmique solide, en pesanteur, comme pour mieux contrebalancer les aspirations lyriques et aériennes du leader.

Les multiples chemins empruntés par le trio se rencontrent autour d'un morceau fédérateur, emblématique, en cinquième position de l'album. Après consultation du titre, « The Roads That Brings Me Closer to You » s'avère justement nommé. En guise de mélodie solo impressionniste, « Lilac » effectue la transition avec une suite contrastée, entre le « tube » « Entertain Me », les lignes chantées évanescentes de « The Apple Orchard in Saghmosavanq » et « To Negate », la brève conclusion du traditionnel oriental « Kars », et un nouveau diptyque très savant, « The Grid » / « Out of the Grid ». Aussi variées soit-elles, les pistes abordées par Mockroot ramènent à l'ingéniosité du compositeur et pianiste à les marier.

Loïc Picaud - Copyright 2015 Music Story

Cet égyptien, qui a adopté la France, jongle avec les musiques multiséculaires de son Orient natal, qu'il transcende avec son oud, en leur insufflant l'inventivité du jazz et l'énergie du rock. Consacré meilleur oudiste du monde à dix-huit ans dans un concours international à Damas, Mohamed Abozekry fait sortir le luth arabe de son cadre d'origine; il le fait chanter, il y injecte du groove, du flamenco et des reflets latins. Ce troubadour moderne nous offre un recueil passionnant où se lit en filigrane son amour pour John Coltrane et Astor Piazzolla, ainsi que son désir de pousser la tradition dans des horizons imprégnés des sons et du bruissement du monde.

En perpétuel mouvement, le talentueux trompettiste italien nous propose ici un voyage à travers les sons de la tradition méditerranéenne avec une rencontre croisée entre la polyphonie corse et les musiques de sa Sardaigne natale.

La collaboration entre le pianiste et compositeur cubain Omar Sosa et le non moins talentueux trompettiste et joueur de bugle Paolo Fresu, avec la présence sur quatre titres du violoncelliste, arrangeur et réalisateur brésilien Jacques Morelenbaum. L'album a été enregistré à Udine, en Italie, en mai 2011 et produit sur le tout label de Paolo Fresu : Tuk Music.

Si dans le passé les témoignages solo du pianiste américain reflétaient le processus d'improvisation évoluant au fil d'une soirée, cette fois-ci, il choisit de concentrer les moments les plus révélateurs de six concerts donnés à Tokyo, Toronto, Paris et Rome. Avec cette nouvelle approche, Keith Jarrett nous livre ici le tout dernier état de sa création musicale spontanée.

La voix, le chant, prolongement de l'âme et de l'esprit... nul doute que pour Lisa Simone ce prolongement est de tous les instants et de toutes les émotions. Pour un label comme Laborie Jazz on ne pouvait espérer plus juste comme choix, comme invitation. Sa voix et son énergie ne trompent pas, il est temps désormais de se consacrer à son art, à sa destinée, de rencontrer son public et d'en créer un encore plus grand. Il n'y a pas d'enjeu, simplement une réalité, une simplicité et une honnêteté qui s'imposent d'elle-même et qui font dire aujourd'hui à Lisa Simone que "tout va bien" et qu'elle est "enfin libre".