Les Maias sont non seulement considérés comme le chef-d'œuvre d'Eça de Queiroz (1845-1900) - en qui certains voient un des plus grands écrivains du XIXe siècle européen -, mais aussi comme le meilleur roman publié jusqu'à ce jour au Portugal. Vivant depuis de longues années loin de sa terre natale, Eça de Queiroz nourrit pour son pays des sentiments à la fois complexes et contradictoires : s'il a la nostalgie du soleil portugais et de la vie paisible dans les vieilles résidences du Douro, il est sensible à ce qu'il y a d'étroit, d'archaïque et d'étriqué dans la société portugaise de son temps. Ainsi ce livre est à la fois une peinture de mœurs objective, une virulente satire et un tableau impressionnant de décadence. Par son rythme qui rappelle les romans anglais, par son style à la fois lumineux, attendri et ironique, il dégage un charme très particulier qui séduit le lecteur d'aujourd'hui. Ce grand roman a immortalisé Lisbonne dans la littérature