FireI'm walkingTeach loveJusticeFallin'ComplainWhoI wonderTicket to the worldHullabalooSisterWouldn't it be betterI need youMilky waySunnyFire
Collations :
Caractéristique matérielle : 1 disque compact
Prod. : Mercury music : Motown France, a Universal music France division, P 2013, Dimension : CD Audio, Nbr de pages : Musical, 1 CD + 1 brochure,
Résumé :
On peut dire que pour Ayo, la prise de risques est maximale avec Ticket to the World. Après le succès en demi-teinte de Billie-Eve, au tournant pop rock visiblement un peu trop marqué pour son public, Ayo joue sur la diversité avec Ticket to the World. Pour ce faire, elle mise sur le retour du producteur Jay Newland, qui officiait sur ses deux premiers opus, sur la richesse instrumentale de Larry Campbell, accompagnateur entre autres de Bob Dylan sur le Never Ending Tour entre 1997 et 2004 et sur le bassiste Ira Coleman, complice du jazzman electro Laurent de Wilde.
Inutile de dire que la qualité est au rendez-vous et laisse augurer d'un disque effectivement éclectique. Il est cependant toujours difficile de faire cohabiter trop de styles dans un enregistrement, au risque qu'il apparaisse comme un fourre-tout. Ayo résout en partie ce dilemme en se servant de sa spontanéité qui reste intacte sur ce quatrième album. Si la version initiale de « Fire » n'a pas convaincu lors de sa sortie en single, sa variante avec Youssoupha sur Ticket to the World en donne une nouvelle vision et lui offre peut-être même une nouvelle chance.
Autre intervention de choix que celle de Citizen Cope sur le folk pop bien cadencé de « Justice ». Sinon, Ayo tient ses promesses et enchaîne jazz (« Hullabaloo »), reggae (« Who ») et soul avec sa reprise de « Sunny », réalisée cet été dans le cadre de l'émission Summer of Soul d'Arte, qu'Ayo présentait. Le spoking word et l'orgue coulant de « Sister » laissent aussi voir qu'Ayo ne se contente pas de régurgiter des influences mais qu'elle est bel et bien une artiste créative.
S'il est regrettable que Billie-Eve n'ait trouvé que partiellement son public, il serait vraiment dommage que Ticket to the World suive le même chemin. Il suffit pour cela que chacun accepte de lui décoller une bonne fois pour toutes son étiquette de « nouvelle Tracy Chapman » qui ne tient plus depuis longtemps et fasse surtout l'effort d'écouter un album varié et subtil.