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Livre 0 |
Et moi, et moi, et moi
Résumé
Les mémoires de Jacques Dutronc La guerre et la nuit ne vont pas ensemble. Je déconseille de naître la nuit, en pleine guerre, par exemple. ça m'est arrivé : c'est une mauvaise idée. C'était en 1943, le 28 avril. Courir dans Paris en bravant le couvre-feu, sans laissez-passer, ça aussi, je le déconseille. Mais mon père n'avait pas le choix : Madeleine, sa femme, était sur le point de m'infliger la vie. Il a filé demander de l'aide au commissariat le plus proche : il est tombé sur la Kommandantur, le seul bâtiment éclairé. Là, on lui a indiqué le poste de police, qui a envoyé une estafette. J'ai donc été à deux doigts de naître dans un panier à salade. Finalement, j'ai attendu d'être à la clinique, près de la porte de Champerret, pour pousser mon premier cri. Il était 5 h 20 du matin. Je n'étais pas le premier enfant du couple : mon frère Philippe m'avait précédé dans cet emploi. Je n'étais pas non plus le premier Jacques Dutronc : on m'a donné le prénom d'un de mes oncles, mort au champ d'honneur, le 7 juin 1940. Avant de naître, j'avais donc déjà ma tombe au Père-Lachaise. J'avais pris de l'avance. La Trinité, Johnny Hallyday, Les Play-Boys, les premiers galas, Jacques Lanzmann, Serge Gainsbourg, les escapades marocaines, Maurice Pialat, Claude Sautet, Jean-Luc Godard, Merde in France, les cigares, l'alcool, la Corse... à sa façon inimitable, Jacques Dutronc se souvient et raconte.
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Dutronc Jacques |
2023 |
Autobiographie / témoignage |
01 2024 |
15 |
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Livre 1 |
Je suis devenu le parent de mes parents
Résumé
« Pendant les quatorze années de combat menées aux côtés de ma mère malade, j'ai souvent eu l'envie d'écrire un livre pour porter une voix, celle des aidants. J'aurais voulu hurler pour qu'elle soit entendue en dehors des murs de notre maison tant je me sentais seul, incompris et démuni face à une maman jeune qui petit à petit m'oubliait et emportait avec elle une partie de moi. Au final j'en ai été incapable car le fossé qui sépare le vouloir du pouvoir était trop grand. Je vivais au jour le jour tout en essayant d'éviter les projections dont je connaissais médicalement la fin. Ce sont des années pendant lesquelles mon père, mon frère et moi avons porté à bout de bras au sens propre comme au sens figuré ma mère, touchée par une maladie habituellement réservée aux plus anciens.être aidant est souvent épuisant et douloureux mais tant que l'on n'y est pas confronté, il est possible de l'imaginer mais pas de le comprendre. C'est un sujet qui touche et touchera de plus en plus de monde dans les années à venir que ce soit de manière ponctuelle, temporaire ou à temps plein. En 2030, un actif sur quatre sera aidant. Le vieillissement de la population et un système de santé qui s'effondre rendent de plus en plus difficile la prise en charge d'un proche malade dans de bonnes conditions notamment au domicile. Cette situation nous oblige à développer des compétences d'infirmier, d'auxiliaire de vie, d'assistance sociale, de médecin, d'ergothérapeute ou de kiné pour pallier le manque de professionnels, oubliant ainsi notre position de fils, de fille, d'époux ou encore d'ami. De nombreux aidants se sacrifient et s'institutionnalisent sous leur propre toit avec leur proche malade pour colmater cette défaillance, mais aujourd'hui qui aide les aidants ? » Vincent Valinducq, médecin bien connu du petit écran grâce à sa chronique santé dans Télématin, livre ici le récit de sa bataille pour accompagner sa mère atteinte d'un Alzheimer précoce. Ce faisant, il donne des conseils...
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Valinducq Vincent |
2023 |
Autobiographie / témoignage |
01 2024 |
14 |
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Livre 0 |
Triste tigre
Résumé
« Il disait qu’il m’aimait. Il disait que c’est pour pouvoir exprimer cet amour qu’il me faisait ce qu’il me faisait, il disait que son souhait le plus cher était que je l’aime en retour. Il disait que s’il avait commencé à s’approcher de moi de cette manière, à me toucher, me caresser c’est parce qu’il avait besoin d’un contact plus étroit avec moi, parce que je refusais de me montrer douce, parce que je ne lui disais pas que je l’aimais. Ensuite, il me punissait de mon indifférence à son égard par des actes sexuels. »
Entre 7 et 14 ans, la petite Neige est violée régulièrement par son beau-père. La famille recomposée vit dans les Alpes, dans les années 90, et mène une vie de bohème un peu marginale. En 2000, Neige et sa mère portent plainte et l’homme est condamné, au terme d’un procès, à neuf ans de réclusion. Des années plus tard, Neige Sinno livre un récit déchirant sur ce qui lui est arrivé. Sans pathos, sans plainte. Elle tente de dégoupiller littéralement ce qu’elle appelle sa « petite bombe ». Il ne s’agit pas seulement de l’histoire glaçante que le texte raconte, son histoire, une enfant soumise à des viols systématiques par un adulte qui aurait dû la protéger. Il s’agit aussi de la manière dont fonctionne ce texte, qui nous entraîne dans une réflexion sensible, intelligente, et d’une sincérité tranchante. Ce livre est un récit confession qui porte autant sur les faits et leur impossible explication que sur la possibilité de les dire, de les entendre. C’est une exploration autant sur le pouvoir que sur l’impuissance de la littérature. Pour se raconter, la narratrice doit interroger d’autres textes, d’autres histoires. Elle nous entraîne dans une relecture radicale de Lolita de Nabokov, ou de Virginia Woolf, et de nombreux autres textes sur l’inceste et le viol (Toni Morrison, Christine Angot, Virginie Despentes). Comment raconter le « monstre », « ce qui se passe dans la tête du bourreau », ne pas se contenter du point de vue de la victime ? Jusqu’à reprendre la question que le poète William Blake adressait au Tigre : « Comment Celui qui créa l’Agneau a-t-il pu te créer ? » (The Tyger). Le récit de Neige Sinno nous fait alors entrer dans la communauté de celles et ceux qui ont connu « l’autre lieu », celui de la nuit et du mal, qui ont pu s’en extraire mais qui en sont à jamais marqués, et se tiennent ainsi à la frontière des ténèbres et du jour. Nulle résilience. Aucun oubli ni pardon. Juste tenter de tenir debout, écrire son récit comme une « petite bombe artisanale qu’on fait exploser tout seul chez soi, dans l’intimité de la lecture. Elle a l’intensité et la fragilité des choses conçues dans la solitude et la colère. Elle en a aussi la folle et ridicule ambition, qui est de faire voler ce monde en éclats. »
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Sinno Neige |
2023 |
Autobiographie / témoignage |
01 2024 |
15 |
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Livre 1 |
Son odeur après la pluie
Résumé
C'est une histoire d'amour, de vie et de mort. Sur quel autre trépied la littérature danse-t-elle depuis des siècles ? Dans Son odeur après la pluie, ce trépied, de surcroît, est instable car il unit deux êtres n'appartenant pas à la même espèce : un homme et son chien. Un bouvier bernois qui, en même temps qu'il grandit, prend, dans tous les sens du terme, une place toujours plus essentielle dans la vie du narrateur.Ubac, c'est son nom (la recherche du juste nom est à elle seule une aventure), n'est pas le personnage central de ce livre, Cédric Sapin-Defour, son maître, encore moins. D'ailleurs, il ne veut pas qu'on le considère comme un maître. Le héros, c'est leur lien. Ce lien unique, évident et, pour qui l'a exploré, surpassant tellement d'autres relations. Ce lien illisible et inutile pour ceux à qui la compagnie des chiens n'évoque rien. Au gré de treize années de vie commune, le lecteur est invité à tanguer entre la conviction des uns et l'incompréhension voire la répulsion des autres ; mais nul besoin d'être un homme à chiens pour être pris par cette histoire car si pareil échange est inimitable, il est tout autant universel. Certaines pages, Ubac pue le chien, les suivantes, on oublie qu'il en est un et l'on observe ces deux êtres s'aimant tout simplement.C'est bien d'amour dont il est question. Un amour incertain, sans réponse mais qui, se passant de mots, nous tient en haleine. C'est bien de vie dont il est question. Une vie intense, inquiète et rieuse où tout va plus vite et qu'il s'agit de retenir. C'est bien de mort dont il est question. Cette chose dont on ne voudrait pas mais qui donne à l'existence toute sa substance. Et ce fichu manque. Ces griffes que l'on croit entendre sur le plancher et cette odeur, malgré la pluie, à jamais disparue.
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Sapin-Defour Cédric |
2023 |
Autobiographie / témoignage |
01 2024 |
13 |
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Livre 0 |
Ce que je n'ai pas encore dit à mon jardin
Résumé
«Cela, le jardin ne le sait pas. De but en blanc, tous les soins cesseront. La nature redeviendra l’unique force en présence, le dialogue entre l’homme et le paysage, exprimé dans le jardin, cet art éphémère entre tous, s’interrompra.»
Une passion, un chef-d’œuvre, un jardin en Toscane. Pia Pera y a consacré son temps et son amour. Mais une maladie incurable l’emporte à petit feu et ses forces la quittent. Face à la dégradation de son corps, contrainte peu à peu à l’immobilité d’une plante, le jardin û ce lieu où se manifeste la vie et où se succèdent les «résurrections» û devient son havre de paix et son ultime refuge. En le contemplant, elle tisse un nouveau lien avec la nature et offre une réflexion sensible et émouvante face à la mort.
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Pera Pia |
2019 |
Autobiographie / témoignage |
02 2024 |
21 |
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Livre 0 |
Il a tué ma mère
Résumé
Rachid n'a jamais vu ses parents heureux. Jamais. Leur vie dans le Sud de la France n'était que disputes et cris. Jusqu'au jour où, alors que le petit garçon a seulement 5 ans, l'impensable se produit : sa mère est assassinée par son mari de 22 coups de couteau. La vie de Rachid bascule dans un cauchemar. Avec ses frères, il est placé dans un foyer, puis dans sa famille en Algérie. Derrière les portes closes d'un lieu censé être sûr, le petit Rachid est régulièrement maltraité, battu et humilié. L'absence de sa mère est une autre souffrance permanente et il grandit dévoré par la colère. Dans ce livre, il raconte ce drame et ses conséquences. Car lorsqu'il y a un féminicide, c'est toute la famille qui est brisée. Aujourd'hui, après bien des errances, Rachid s'est reconstruit et a enfin trouvé un sens à sa vie en portant haut et fort la voix des victimes réduites au silence par la violence des hommes.
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Lamara Rachid |
2022 |
Autobiographie / témoignage |
04 2024 |
5 |
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Livre 0 |
Noir qui infiltra le Ku Klux Klan (Le)
Résumé
"Tout a commencé un jour d'octobre 1978. Inspecteur à la brigade de renseignement de la police de Colorado Springs, j'avais notamment pour mission de parcourir les deux quotidiens de la ville à la recherche d'indices sur des activités subversives. Les petites annonces ne manquaient jamais de m'étonner. Parfois, entre stupéfiants et prostitution, on tombait sur un message qui sortait de l'ordinaire. Ce fut le cas ce jour-là. Ku Klux Klan. Pour toute information : BP 4771Security, Colorado 80230. Moi qui voulais de l'inhabituel, j'étais servi. J'ai décidé de répondre à l'annonce. Deux semaines plus tard, le téléphone a sonné. Bonjour, je suis chargé de monter la section locale du Ku Klux Klan. J'ai reçu votre courrier. Merde, et maintenant je fais quoi ? "
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Stallworth Ron |
2018 |
Autobiographie / témoignage |
04 2024 |
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