122 M (s)

Les trois guerriers de l'esprit zen créent un album aux sonorités hip hop, dub et électro. Il a été conçu comme la bande originale d'un film où s'entrecroisent de mystérieux personnages au gré des morceaux. Pour cela, le trio a exploré d'autres horizons musicaux et de nouvelles ambiances : reggae chinois, gospel dopé au UK dub, hip hop old school mêlé de musiques traditionnelles.

Groupe emblématique de la scène indépendante française, les lyonnais cassent les barrières musicales entre electro, hip hop, dub et énergie rock depuis la fin des années 1990. Ce sixième album studio est constitué de tout ce qui a fait leurs succès : envolées cuivrées, breakbeat puissants, basses lourdes, paroles tranchantes délivrées par Jc001 ou Sir Jean et riffs nerveux.

Le nom de ce cinquième opus vient d'une émission de télévision d'accès public diffusée à New-York pendant les années 80 et ce jusqu'au début des années 90. A cette époque, pas de portable ou d'internet. Ce sont ces temps plus simples qui ont contribué au paysage sonore de l'album. Il ne s'agit pas de remanier 20 ans de hip hop populaire mais de l'hommage suprême du musicien à l'époque et aux lieux qui ont défini son éducation. Ceci est une carte routière pré-numérique à travers la conscience musicale de Blockhead, la visite guidée virtuelle d'une société décidément bien réelle, quand les ondes étaient réservées à la télévision, que les téléphones servaient à appeler et que les journaux étaient imprimés.

La production baroque, aérienne, réconcilie ici l'opéra rock avec la pop, la musique électronique avec les incantations les plus habitées.

Influencé par des artistes aussi variés que James Brown, Miles Davis et Konklikt, ce collectif de producteurs originaire des Pays-Bas s'est imposé depuis peu comme la référence crossover, avec leur son destiné aussi bien aux DJ les plus pointus qu'aux dancefloors. Après quelques fameux remixes pour Prodigy, une compilation pour la Fabric, et des productions bien senties (Foreign Beggars, Teebee, Hadouken, Kanye West.), le trio présente ici son premier album.

Alors que la vague dubstep déferle sur la musique électronique, son plus grand précurseur et représentant, le Dj Rusko, s'associe avec les légendes du hip hop américain Cypress Hill le temps d'un EP direct et incisif. B-real pose son flow énergique sur les beats puissants et syncopés du DJ anglais, pour un résultat sans concession.

Phénomène electro outre-Atlantique, Sonny Moore aka Skrillex apparaît comme la figure de proue du dubstep aux Etats-Unis. Ce quatrième maxi arrive après quelques remixes pour des grands noms (Lady Gaga, La Roux, Black Eyed Peas ou Avicii) qui l'ont encore vu étendre sa notoriété. A noter aussi : il a participé au retour de Korn avec leur album crossover metal/dubstep, The path of totality.

Premier album sur son propre label, Venetian Snares propose ici une suite de dix court-métrages musicaux, comme des pages de journal intime ; chaque morceau ayant été composé et enregistré en un minimum de temps. Breakcore de haut vol.